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 ~ Shut Your Eyes and Sing to Me ♫

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Ludmila W. Ivanov
~ Fameuse Psychologue ~
Ludmila W. Ivanov


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MessageSujet: Re: ~ Shut Your Eyes and Sing to Me ♫    ~ Shut Your Eyes and Sing to Me ♫  - Page 2 EmptyDim 8 Mai 2011 - 11:52

    ~ Sortant de la chambre où était installée sa compagne, Ludmila fut évidemment terriblement touchée et troublée par les cris de cette dernière. Hurlant qu’elle n’avait pas besoin d’aide, la jeune femme ne parvint néanmoins pas à retenir sa conjointe, la jeune Russe – bien que souffrant terriblement de cette nouvelle déchirure – préférant ne pas céder à ces appels, permettant ainsi aux médecins de faire ce qu’ils avaient à faire. Que pouvait-elle faire de plus ? Dominura était hors d’elle, et la charmante blonde se sentait tout bonnement incapable de l’apaiser, d’une quelconque autre manière. Ayant pourtant eu l’impression d’avoir fait des efforts pour la rassurer, Ludmila se rendait finalement compte que ses mots n’avaient fait qu’aggraver une fois de plus la situation, son aimée les prenant très certainement dans leur sens le plus négatif. Culpabilisant terriblement de la laisser ainsi, la jeune femme céda donc néanmoins à son épuisement et à son trouble, incapable de faire autrement pour l’instant – alors même que leur fils se mettait à hurler de plus bel, probablement lui-même troublé par les cris terrifiants de sa mère.

    Je suis désolée, mon Amour. Je suis tellement désolée. Penses-tu que je t’abandonne ? Que je te laisse seulement, à ton triste sort, sans même en ressentir le moindre trouble ? Tes cris me déchirent, bien plus que tu ne le penses. Et à peine suis-je sortie de cette chambre, que mes sanglots reprennent de plus bel. Mes mains tremblent, tandis que je tente d’apaiser notre enfant, Edan n’ayant finalement rien à voir avec toute cette histoire. Pourquoi lui faire subir de telles crises ?

    Bam
    Bam

    Les hurlements de Dominura continuant tandis qu’elle rejoignait d’ores et déjà la salle d’attente, la charmante blonde se sentie on ne peut plus dévastée lorsque l’illustratrice aborda le sujet de leur fils. Non, elle n’avait pas même pu le toucher. Pourquoi ? Parce qu’elle n’en avait pas eu le temps, tout simplement. Ludmila était-elle contre le fait de la laisser le voir ? Absolument pas. Sans doute même aurait-elle dû le lui tendre, immédiatement ? Edan sans doute aurait pu rassurer sa mère, bien plus que n’avait pu le faire Ludmila elle-même – bien trop secouée pour cela. Est-ce que tout ceci était sa faute ? Oui. Et tous ces évènements ne devaient en aucun cas lui faire oublier d’aller déposer le chèque de sa compagne à la banque, au risque de ternir davantage sa réputation. Mais pour l’instant, la jeune Russe avait bien d’autres préoccupation, son cœur manquant d’imploser de douleur quant aux hurlements de sa belle.

    Je t’ai volé, ton enfant ?
    Comment peux-tu dire ça ?
    Comment… PEUX-TU ?!

    Une vague de colère et d’angoisse la submergeant à ces quelques mots, Ludmila éclata en de nouveaux terribles sanglots, serrant Edan contre elle, priant intérieurement pour que tout cela cesse au plus vite. Fort heureusement pour elle – comme pour le petit garçon affamé qui gémissait contre sa poitrine – la charmante blonde fut bientôt rejointe par la stagiaire – donc – qui lui apporta un biberon de lait pour Edan, ayant pu se rendre compte de l’insistance de ce dernier. La remerciant tant bien que mal – sa voix se perdant en de douloureux sanglots – la jeune femme fut par la suite soulagée de ne plus entendre les cris de sa compagne, cette dernière devant être à présent prise en charge par les médecins.

    Bam
    Bam

    Je ne t’ai pas volé ton enfant… Jamais, je ne pourrais t’empêcher de le voir. Pourquoi as-tu dis ça ? Le penses-tu réellement ? J’en crèverais. J’en mourrais, tant t’imaginer ressentir cette horreur me donne la nausée. J’en meurs, tandis que ta confiance en moi semble s’être totalement envolée, au point de ne plus considérer Edan comme notre petit Trésor, à nous. Penses-tu réellement, qu’il soit plus ton fils, que le mien ? Cette idée me torture tant, tandis que je n’avais d’ores et déjà pas besoin de ces mots, pour en douter. Tu es sa mère biologique. Officiellement, je ne suis pas grand-chose – pour lui.

    Bam
    Bam

    ~

    Le temps passant, Ludmila parvint finalement à nourrir son enfant, non sans que ce dernier ne lui résiste un moment – probablement fort contrariée de se retrouver face à cet étrange objet, bien moins agréable que le sein de sa mère. Par ailleurs, la jeune Russe ne se sentait pas très à l’aise à l’idée de lui donner un lait différent de celui de sa conjointe : N’était-ce pas totalement contre nature ? Dominura ne serait sans doute pas d’accord, avec ça. Edan était encore si petit… Et pourtant, la jeune femme ne semblait pas réellement avoir le choix, à ce stade. Ainsi se contenta-t-elle de ne pas trop y penser, se focalisant sur son propre état d’esprit.

    Il faut que je me calme.
    Il le faut, où tout ne fera que s’empirer.

    -

    Tic
    Tac

    Bientôt, l’un des médecins revint auprès d’elle, affichant un ton toujours aussi froid, austère. Le psychiatre Charles Jamson allait prendre en charge sa conjointe ? Bien. Elle pouvait rentrer chez elle ? Hors de question.

    Fronçant légèrement les sourcils face à cette dernière directive, la jeune Russe se releva doucement, Edan s’étant finalement calmé après avoir englouti la quasi-totalité du biberon. Essuyant ses dernières larmes d’un revers de mains, la jeune femme ne pu contenir un léger rire nerveux, répondant immédiatement, d’une froide détermination :

    - Hors de question. Je reste ici.

    Face à cette réponse catégorique, le médecin haussa légèrement les sourcils, un air dédaigneux venant se coller sur son déjà fort désagréable visage. Ne prêtant guère attention à lui, Ludmila fut néanmoins soulagé de le voir repartir, ce dernier n’ayant visiblement aucune envie de se confronter à elle pour l’instant. Sans doute devait-il seulement se dire : « Elle veut rester là à attendre ? Très bien, qu’elle perde son temps. » Et après ? La jeune Russe – déjà torturée d’avoir ainsi délaissée sa compagne – ne pouvait supporter l’idée de l’abandonner ici : Avant de prendre la moindre décision à ce sujet, il fallait qu’elle la voit. Il fallait qu’elle lui parle, qu’elle lui montre, qu’elle ne lui enlevait en aucun cas leur fils. Il fallait… qu’elle la rassure ? Comment ?

    Bam
    Bam

    Apprenant finalement que Dominura s’était faite injectée un fort tranquillisant, la jeune Russe cru comprendre qu’elle se trouvait là pour un moment encore, sa conjointe ne devant pas réellement être apte à lui parler pour l’instant. Ainsi, le psychologue allait-il revenir plus tard ? Oui. Avec l’aide – une fois de plus – de la stagiaire de l’accueil, Ludmila pu finalement se procurer de quoi changer Edan – prenant le temps de le faire avant de penser à aller retrouver sa compagne – ainsi qu’un lit pour ce dernier, identique à ceux mis à disposition lors des accouchements. Hop, hop. L’enfant installé dans ce petit lit, Ludmila le berça un instant dans les couloirs de l’hôpital, attendant qu’il soit bien endormi avant de se rendre à nouveau dans la chambre de sa compagne.

    Clac
    Clac

    Ouvrant la porte, la jeune Russe s’approcha finalement du lit de sa belle, à présent consciente que son départ avait été des plus inutiles : Ces idiots n’avaient-ils rien pu faire d’autre, que de lui administrer un tel calmant ? Ceci ne faisait qu’ajouter quelques heures au séjour à l’hôpital de leur patiente, au plus grand damne de tous.

    Clac
    Clac

    Laissant Edan à coté du lit de Dominura, Ludmila se rapprocha finalement de cette dernière, sentant de nouvelles larmes lui monter aux yeux, réalisant une nouvelle fois l’horreur de ces dernières heures. Hop. Silencieuse et adroite, la jeune femme se glissa doucement sur le lit de son aimée, prenant soin de ne pas blesser son poignet davantage. Etouffant un souffle douloureux, Ludmila passa finalement son bras contre le torse de sa belle, laissant glisser ses doigts contre son cou, en de douces et aimantes caresses. Rapprochant tendrement son visage de l’oreille de son aimée, la jeune Russe y déposa quelques doux baisers, ses lèvres se perdant en un murmure, bien plus calme et rassurant que tout ce qu’elle avait pu laisser entendre depuis son arrivée :

    - Je suis là… Mon Amour

    Nous sommes là, tous les deux.
    Je ne t’abandonnerai pas, tu sais ?
    J’ai cru bon de te laisser avec eux, pour cet entretien.
    Devrais-je subir à nouveau cette séparation douloureuse, lorsqu’il reviendra ?

    J’aimerais que tu comprennes, que je ne fais pas cela contre toi.

    Je ferai tout, pour toi.
    Tout ce qui me semble bon.
    Peut-être est-ce une erreur ?

    Parlons-en –
    Je t’écouterai ♠
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Dominura Romley
~ Illustratrice Renomée ~
Dominura Romley


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MessageSujet: Re: ~ Shut Your Eyes and Sing to Me ♫    ~ Shut Your Eyes and Sing to Me ♫  - Page 2 EmptyDim 8 Mai 2011 - 14:29

    ~ Alors que Dominura demeurait dans son lit d'hôpital, là, dans cette terrible et austère chambre peinte de blanc et aseptisée au possible, son corps ne semblait comme plus lui répondre. Plus de douleur, plus de courbatures, mais plus non plus la conscience de ses muscles, de ses moindres gestes qui se révélaient à présent inexistants. La grande femme ne bougeait plus, entièrement allongée sous ses couvertures, sa tête reposant sur son confortable coussin. Trouvant tout de même de pincer ses lèvres entre elles, le goût du sang lui parvint, terrible et effrayant, alors que les cauchemars semblaient prendre place dans son esprit, lui donnant une cette fièvre tandis qu'elle se battait contre le sommeil. Où était Ludmila, en cet instant ?

    Les yeux flous, la vision vaseuse, la grande femme ne put alors que laisser ses larmes perler sur ses joues fines, terriblement bouleversée par les évènements. Et maintenant ? Et maintenant, que se passerait-il ? Pourrait-elle seulement, retrouver sa vie passée, cette vie, qu'elle aimait tant, en compagnie de la femme dont elle demeurait éperdument amoureuse, malgré ses mots infâmes, ses étranges comportements vis à vis d'elle... Cette horrible décision, de la laisser entre les mains des médecins, des psychiatres, des psychologues.

    Je ne peux pas... Faire abstraction de tout ça, n'est-ce pas ?
    Mais quand pourrais-je te revoir, mon amour ?
    Je m'inquiète, tant je me tords, tant je me meurs.

    Est-ce ces esprits, qui me tourmentent tellement, alors que je ne suis plus capable d'esquisser le moindre geste, le moindre sourire, bien trop cotonneuse, bien trop lourde pour réagir d'une quelconque autre façon que celle des larmes ?

    BamBamBamBamBam

    Mon cœur bat trop vite.
    Mon cœur... bat tellement vite, Ludmila.
    Dis-moi, dis-moi seulement, que tu ne m'as pas abandonnée.

    Fermant les yeux, l'illustratrice s'apprêta à se laisser tomber dans les bras de Morphée, lorsqu'un bruit se fit entendre. La... La porte ? Rouvrant ses très lourdes et fatiguées paupières, la grande femme put déceler une présence. Tout d'abord... Une forme, au loin, comme titubante, bouleversée, comme si tous ses esprits étaient soumis à la pression d'une drogue certaine. Ne laissant voir aucune expression particulière passer sur son visage, en étant d'ailleurs parfaitement incapable, l'illustratrice put déceler une once de parfum fruité, un regard, sur elle, un visage connu... Ludmila ?

    Relevant les yeux vers elle, la grande femme tenta d'esquisser un faible sourire
    N'est-ce qu'une hallucination, mon amour, mon trésor, ou es-tu réellement là, auprès de moi ? Je ne veux pas, que tu me croies folle... Cette idée seule me serait intenable, terrible... S'il te plait... Dis-moi seulement, à quel point tu m'aimes... Si c'est toujours le cas.

    ~

    Quelques baisers.
    Quelques mots, murmurés, rassurants.

    Et de nouvelles larmes se perdirent, sur les joues de la grande femme, cette dernière tentant de relever la main vers Ludmila, en vain. Ses lèvres s'entrouvrant doucement, elle laissa pourtant entendre, de toute la force qu'elle pouvait transmettre malgré son état les les tranquillisants qui lui parcouraient toujours le corps :


    « Tu es revenue... Mon trésor »

    Toi, ma vie,
    Toi, dont je ne saurais me passer.

    Que te laisser entendre, alors ?
    A quel point je t'aime ? Tu en es pourtant consciente. Tu le sais. Et tu le vois, à mes larmes, à mon regard sur toi, bien qu'il soit toujours terriblement troublé.

    Les lèvres légèrement frémissante en un semblant de sourire afin de rassurer sa tendre et belle conjointe, la grande femme laissa de nouveau sa voix s'élever dans la chambre d'hôpital, dans un frisson de doute certain, dans un même questionnement que celui qui troublait encore ses esprits flous :


    « Pourquoi... Tu ne m'as jamais dit... Ce que tu pensais de moi... ? »

    Je te regarde, profondément,
    Je me bat, contre le sommeil, contre les convulsions aléatoires de mon corps froid.

    Il faut, que je sache, mon amour. Depuis quand crois-tu que je suis devenue ainsi ? Depuis quand me caches-tu, ce que tu pensais réellement de moi, de mon état psychologique ou mental ? Je croyais, qu'il n'y avait pas de secrets entre nous. Mais cela n'en est-il pas un ? Je ne suis pas même certaine que tu sois réellement revenue dans la chambre pour moi. Explique-moi, ce que tu penses, ce que tu ressens.

    Je te le jure,
    Je ne suis pas folle,
    Seulement débousollée,
    Déconcertée.

    Combien de temps tout cela durera t-il ?
    Pour combien de temps encore, la vie se jouera t-elle de moi ?

    Je ne sais plus,
    Qui je suis.
    Je ne me reconnais plus tant,
    Alors que tes yeux semblent me dire :

    Je préférais,
    Celle que tu étais avant.
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Ludmila W. Ivanov
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MessageSujet: Re: ~ Shut Your Eyes and Sing to Me ♫    ~ Shut Your Eyes and Sing to Me ♫  - Page 2 EmptyDim 8 Mai 2011 - 16:01

    ~ A présent de retour auprès de la femme qu’elle aimait, Ludmila ne pouvait s’empêcher de déverser quelques nouvelles larmes, le doux contact de Dominura ne faisant que lui rappeler ses multiples erreurs. S’enivrant de la délicieuse odeur de cette dernière, la jeune Russe se montra donc bien plus présente et attentive qu’elle ne l’avait été lors de son premier passage dans cette chambre, le fait est que cela était bien plus évident à présent que leur petit garçon était profondément endormi, changé et rassasié. Bien qu’elle soit toujours épuisée par l’accumulation des évènements de ces dernières semaines, la jeune femme prenait sur elle pour ne pas se montrer impatiente. Finalement – sa colère étant totalement retombée – la charmante blonde était à présent prête à faire des efforts, surpassant ses troubles au possible. Ainsi ne manqua-t-elle pas de laisser glisser doucement ses doigts contre la joue de sa belle lorsqu’elle y remarqua de nouvelles larmes, un soupir sangloté s’échappant de ses fines lèvres rouges aux premières paroles de cette dernières.

    Je suis revenue, oui. Je suis revenue, et resterai proche de toi, tant que cela me sera encore possible. Sais-tu, que je ne suis jamais vraiment partie ? J’aurais voulu être capable de t’expliquer davantage, cette décision que j’ai prise – peut-être à ta place ? Sans moi, tu n’aurais eu d’autre choix, que de te soumettre à cet examen psychologique. Pourquoi devrais-je m’interposer, tandis que je doute moi-même de mes capacités à t’aider ? Je pensais que tout irait bientôt mieux. Je pensais que ce n’était qu’une mauvaise passe, provoquée par ton accouchement. Mais il y a eu cet accident et… J’ai peur. Bien trop peur de prendre le risque de te perdre, en ne faisant pas ce qu’il y a de mieux, pour toi. Et le mieux me semble être une thérapie, si ce le résultat de ces tests en est ainsi.

    Bam
    Bam

    « Pourquoi... Tu ne m'as jamais dit... Ce que tu pensais de moi... ? »

    Sentant son cœur se serrer douloureusement à ces mots, Ludmila se redressa quelque peu, ses sourcils se fronçant d’une attention soucieuse et désolée. Pourquoi ne lui avait-elle rien dis ? Pas lâcheté, sans doute. Ou dans l’espoir, que tout cela cesse, avant qu’elle n’ait à le faire ? La lassitude chronique de Dominura ne lui semblait pas si grave, jusqu’à cet accident. Mais maintenant ? Maintenant, la jeune psychologue ne voulait plus se permettre tant de négligences. Ainsi – pinçant ses lèvres entre elles et suite à quelques secondes de silence, où elle observait avec amour et douceur sa compagne – Ludmila en vint finalement à répondre, laissant de côté sa gêne vis-à-vis de sa belle afin de lui dire ce qu’elle pensait de tout cela, le plus sincèrement possible :

    - Tu sais, ce que je pense de toi… Je suis seulement inquiète

    Marquant une légère pause, la jeune femme tenta d’adresser un fin sourire à son aimée, ce dernier se faisant néanmoins plus triste qu’elle ne l’aurait voulu. S’appuyant sur son bras afin de rester penchée au dessus de Dominura, la jeune femme – de sa main libre – continua à caresser la peau intacte de cette dernière, évitant avec soin toute égratignure afin de ne pas la faire souffrir davantage. Tout aussi attentive, elle continua, quelques larmes perlant le long de ses joues pâles, tandis que la culpabilité pouvait se lire au fond de ses yeux bruns :

    - Ne penses pas que je puisse te croire folle… Ca n’est pas vrai ! ~ Mais… Ces derniers temps…

    Hésitation.
    Détermination.

    - Dominura… ! Je suis fatiguée et… J’ai l’impression que tu es las de tout, que je ne peux rien, rien faire pour te changer les idées… Et si nous ne faisons rien, ce sera de pire en pire…

    Baissant un instant les yeux, Ludmila parvint néanmoins à relever ces dernier dans ceux de sa belle, étouffant un sanglot de peine tandis qu’elle ajoutait, toujours très attentive :

    - Je suis incapable de continuer comme ça… Je


    Puis plus rien. Seulement ce regard, implorant : Je t’en prie, pardonne-moi. Tu dois voir un psychologue, c’est un fait. Tu en verras un, où nos problèmes ne feront que s’aggraver. Fais-le pour nous. Fais le pour Edan, et surtout pour toi. Que pourrais-je te dire de plus, si tu en venais à lutter davantage ? Je ne peux pas te forcer, à faire quelque chose que tu ne vaudrais pas toi-même. Mais j’ose espérer que tu me feras assez confiance, pour nous accorder une chance d’avancer. Fronçant légèrement les sourcils – soucieuse de l’état physique de sa compagne – la jeune femme tenta finalement de calmer les battements violents de son cœur, laissant entendre, sur un ton quelque peu moins emporté :

    - Je resterai avec toi lorsqu’ils reviendront, si tu préfères… Mais repose-toi maintenant… D’accord ?

    Bam
    Bam

    Un regard en direction de leur petit garçon, installé juste à côté du lit de Dominura, et la jeune Russe ajouta – non sans être à nouveau peinée par le souvenir des quelques paroles de sa conjointe à son sujet, quelques minutes plus tôt :

    - Edan est juste là… Il est endormi…

    Tu vois ? Je ne t’ai pas pris ton bébé… Il est juste là, à côté de toi. Il est en pleine forme, magnifique. Jamais n’oserais-je t’éloigner de ton enfant, mon Amour. Jamais, quoi qu’il se passe entre nous, ne pourrais-je te priver de notre petit Trésor. Mais en serait-il de même, de ton côté ?

    Mes doutes m’oppressent.
    Peut-être devrais-je également me remettre en question ?
    Peut-être ai-je besoin d’une aide extérieur, moi aussi ?

    Bam
    Bam

    Ne t’inquiètes plus.
    Endor-toi seulement,
    Je ne te quitterai – Jamais.

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Dominura Romley
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MessageSujet: Re: ~ Shut Your Eyes and Sing to Me ♫    ~ Shut Your Eyes and Sing to Me ♫  - Page 2 EmptyDim 8 Mai 2011 - 17:44

    ~ Les moindres paroles de Ludmila, auprès d'elle, semblèrent passer, tourner, virer, se mélanger dans les esprits troublés de la grande femme, complètement droguée par les tranquillisants que les médecins lui avaient administrés sans une once de pitié. Ainsi, tout se bouscula alors dans sa tête, les informations entant en contact les unes avec les autres, sans réellement d'attention pour le fil du temps. Ludmila était inquiète. Elle ne la croyait pas folle, d'après ses paroles... Mais s'inquiétait véritablement. Ces derniers temps... Ces derniers temps quoi, exactement ? Que se passait-il ? Quel était son comportement, envers sa conjointe ?

    Ne me dis pas, Ludmila, que j'ai été violente avec toi...
    Que je t'ai dis de mauvaises choses...
    Je n'y survivrai pas.

    Quelques nouveaux mots. Une hésitation. Une émotion. Un sentiment.
    Dominura… ! Je suis fatiguée
    J’ai l’impression que tu es las de tout, que je ne peux rien,
    Rien faire pour te changer les idées…
    Et si nous ne faisons rien,
    Ce sera de pire en pire

    BamBamBamBamBam

    De... Pire en pire.
    De pire en pire ? Ludmila... Tu es psychologue, n'est-ce pas ? Crois-tu seulement ce que tu es en train de me dire ? Crois-tu, que mon état va s'empirer, que je ne serai désormais plus capable de faire la différence entre le monde réel et celui de la folie ? Je n'ai jamais été consciente, que mon caractère pouvait poser problème. Alors... Tu as réellement, comme eux, décelé en moi une dangerosité potentielle, pour moi comme pour les autres, devant ainsi suivre les conseils et la médication d'un psychiatre ? Je... Je ne peux pas l'accepter !

    Je ne t'en veux pas, Ludmila...
    Car je vois ton attention, ton amour, de mes yeux flous et distants de mes tranquillisants.
    Et mes larmes, perlent encore le long de mes joues trop pâles et abimées.

    Dominura, aux paroles, aux gestes suivants de la femme qu'elle aimait, ferma les yeux, purement incapable de bouger le moindre de ses membres, sinon son regard en lui-même. Elle sentait, pourtant, la présence de son enfant non loin de là, tandis que Ludmila venait de souligner cette donnée, d'une parole douce. Elle ne le lui avait pas volé...

    Oui, je le sais, mon amour...
    Je le sais parfaitement...
    Je ne sais pas même, ce qui m'a fait dire tout cela, hurlant, me déchirant,
    Incontrôlable.

    Je dois... Me reposer...
    Oui, peut-être as-tu raison.
    Mais... Que vas-tu faire, de ton côté ?

    Toujours les yeux fermés, tandis que Dominura cherchait mentalement le contact de la main de Ludmila sur la sienne, laissa finalement entendre, dans une voix qu'elle cherchait à rendre la moins murmurée et la plus stable possible :


    « Si tu crois vraiment... Que j'en ai besoin, alors je le ferai. Pour toi... Pour nous, pour notre petit garçon »

    Rouvrant ses paupières, dardant le visage de Ludmila de ses yeux vert sombre profonds et magnifiques, elle ajouta, après avoir douloureusement pincé ses lèvres non-maquillées :

    « Promets-moi que ça ne se saura pas~ »

    Je t'implore.

    Promets-le moi, Ludmila...
    Tu sais bien, à quel point je tiens à ce que ce genre de choses ne s'ébruite pas. Les médias se feraient un terrible plaisir, n'est-ce pas, à savoir que je me trouves actuellement à l'hopital, entre les mains de psychologues, de psychiatres, prêts à me mettre sous médicaments afin de calmer les ardeurs de mon âme lasse et meurtrie. Je sais, que tu es capable, de faire taire les rumeurs, de préserver mon intégrité ainsi que notre couple, notre enfant. Je t'en supplie, Ludmila... Je sais, que tu n'as rien fait de mal. Je suis simplement, et sans doutes... Seulement à côté de la plaque.

    Incapable, de voir les choses en face,
    Et pourtant, je l'accepte.
    J'accepte, de faire ce choix, cet effort, s'il peut nous consolider,
    Te rassurer,
    Renfoncer notre sécurité.

    Suis-je seulement dangereuse ?

    Je n'arrives pas à faire la part des choses.

    Bam Bam Bam Bam Bam
    Et mon cœur bat encore bien trop vite,
    Sous ces sentiments que je t'accorde,
    Pourtant incapable de faire le moindre geste envers toi.

    ~

    Un bruit de porte.
    Quelques pas. Un médecin, classique, typique, presque cliché, dans son uniforme d'hôpital, avec sa barbe mal taillée et ses lunettes ovales. L'homme jeta un œil à la jeune femme, blonde, assise auprès de sa conjointe, sur le lit, l'enfant à côté. Rajustant sa blouse, le psychiatre adressa un signe de tête à la jeune femme qu'était Ludmila, avant de lever sa voix bourrue mais calme :


    « Mademoiselle, je vais vous demander de partir. Vous n'avez plus rien à faire ici, Mademoiselle Romley est à présent sous l'ordre des Médecins »


    Pas d'agressivité,
    Simplement quelques mots,
    Insolents de par leur clarté.

    Ludmila devait-elle vraiment partir ?
    Fermant les yeux, quelques larmes coulèrent à nouveau sur les joues de l'illustratrice.

    Si tu dois me laisser
    Fais-le donc rapidement, mon amour,

    Je ne veux pas parler avec cet homme,
    Et pourtant,
    Je le ferai.

    Pour toi.
    Pour nous.
    Malgré moi,
    Sans doutes.

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Ludmila W. Ivanov
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MessageSujet: Re: ~ Shut Your Eyes and Sing to Me ♫    ~ Shut Your Eyes and Sing to Me ♫  - Page 2 EmptyLun 9 Mai 2011 - 13:43

    ~ Dominura avait-elle réellement fait quelque chose de mal, vis-à-vis de sa conjointe ? Non, bien sûr que non. Mais Ludmila pouvait-elle seulement – de ce fait – ignorer l’étrange comportement de sa belle ? Son inquiétude était réellement, tandis que la lassitude de la femme qu’elle aimait se faisait de plus en plus ressentir au sein de leur foyer. Et aujourd’hui ? Cette dispute entre elle ne semblait pas réellement en être une, tant Dominura était restée en retrait, prenant la fuite avant de se faire percuter par une voiture. La jeune Russe seule avait pu laisser entendre ce qu’elle avait sur le cœur, incapable de contenir plus longtemps sa rancœur, sa colère – sans doute trop impulsive, indiscutablement trop violente. Ainsi – à présent plus calme – la charmante blonde prenait le temps d’expliquer ce qu’elle ressentait à sa compagne, prenant soin de rassurer cette dernières de quelques caresses, spontanées mais quelque peu hésitantes encore.

    Je crois que tu en as besoin, oui. Je pense, que tu devrais au moins accepter cette première rencontre. Ce psychologue pourra ensuite déterminer lui-même, s’il vaut mieux pour toi être suivi. Que puis-je faire de plus ? Nous avons besoin d’un jugement extérieur, d’un avis plus objectif, sur ton état. Je ne suis plus capable de prendre soin de toi seule, tandis que notre fils nous accapare tant d’attention.

    Un fin sourire se dessinant sur ses lèvres lorsque Dominura lui laissa finalement entendre qu’elle acceptait cet examen psychologique, la jeune Russe laissa glisser sa main jusqu’à celle de cette dernière, prenant soin de ne pas trop la brusquer – en raison de sa perfusion. Son pouce caressant tendrement la peau douce de son aimée, la jeune femme l’embrassa à nouveau sur le front, se redressant quelque peu afin de pouvoir déloger son bras. Sa seconde main vint donc par la suite rejoindre les cheveux de sa belle, tandis que son regard restait rivé sur le visage de la belle française.

    « Promets-moi que ça ne se saura pas~ »

    Le regard implorant de sa belle lui faisant un instant perdre son sourire, Ludmila pinça légèrement ses lèvres entre elles, troublée par cette demande – finalement signe de la conscience persistante de la réalité de sa compagne. Ainsi se contenta-t-elle de répondre, douce et attentive, se voulant rassurante – bien qu’elle ne pouvait honnêtement pas garantir que personne dans cet hôpital n’irait parler de cette histoire.

    - Ne t’en fais pas pour ça… Je m’en occupe…

    En effet, Ludmila – malgré ses doutes concernant cette mission – ne manquerait pas d’aller immédiatement voir le directeur de cet hôpital lorsqu’elle serait priée de sortir de cette chambre, et ce dans le but de lui faire comprendre que lui et son établissement risquaient de devoir payer, au cas où cette histoire en venait à s’ébruiter. Avait-elle assez d’influence pour convaincre ? Sans doute. Le couple qu’elle formait avec Dominura étant l’un des plus médiatisés ces derniers temps, la jeune femme ne doutait pas pouvoir gagner un procès en cas de fuite d’information, tout médecin ayant pour ordre de préserver le secret médical.

    Ensuite ? Ensuite, il lui faudrait retrouver l’homme qui conduisait cette voiture. Des témoins ? Impossible. Sur ce point, seule la chance pouvait jouer en leur faveur. Ludmila allait faire de son mieux – évidemment – mais ne pouvait être certaine qu’une personne malveillante n’irait pas discuter de tout cela avec n’importe qui.

    Bam
    Bam

    La porte s’ouvrait à nouveau. Se redressant quelque peu – bien que gardant la main de Dominura dans la sienne – Ludmila se tourna vers l’homme qui entrait dans la chambre, très certainement le psychiatre dont lui avait parlé l’autre médecin. Ses sourcils se fronçant quelque peu face aux paroles de ce dernier, la jeune femme eut bien du mal à encaisser le fait que cet homme prenne tant de liberté à ainsi lui demander de quitter la femme qu’elle aimait. Se rendant à présent on ne peut plus compte de ce que pouvaient ressentir les proches de ses propres patients lorsqu’elle-même venait leur demander de la laisser seule avec ce dernier.

    Incompréhension.
    Angoisse.
    Colère.

    De quel droit ? L’ordre les médecin ? Balivernes. Ludmila savait bien, comment tout cela se passait. Elle savait, que Dominura était une patiente comme une autre, et qu’elle n’aurait sans doute pas droit à toute l’attention qu’elle méritait. Un médecin devait – et sans doute heureusement – préserver une certaine distance avec son patient. Mais de son côté – et ce bien que cela soit sa décision, bien plus que celle de sa compagne – Ludmila avait bien du mal à accepter qu’un inconnu puisse tenter d’entrer dans les pensées de la femme qu’elle aimait, qu’il soit – contrairement à elle – capable de l’aider à avancer.

    Bam
    Bam

    Son regard se reposant un instant sur sa compagne, Ludmila lui adressa un tendre et rassurant sourire – bien que quelque peu forcé, compte tenu de ses propres appréhensions. Ses doigts glissant tendrement contre la joue de la belle brune, la jeune Russe se pencha finalement vers elle, déposant sur ses lèvres – malgré le sang, qui lui importait finalement peu – un bref mais délicat et aimant baiser. Un dernier regard, et la jeune femme fut finalement contrainte de se lever, laissant seulement entendre, en un souffle doux et uniquement destiné à sa belle :

    - Je reviendrai… Juste après

    Après cet entretien, qui me gêne, tout autant qu’il me rassure.

    Et mes pas me guident à nouveau jusqu’à notre fils, que je prends simplement dans mes bras – prenant soin de ne pas le réveiller. Ce petit lit lui étant destiné n’aura qu’à rester ici, une infirmière viendra sans doute le récupérer d’ici peu. Je ne veux pas. Je ne veux plus le laisser ainsi.

    Clac
    Clac

    Quittant non sans mal la femme qu’elle aimait, Ludmila sortie donc de la chambre de cette dernière. Qu’allait-elle donc pouvoir dire à cet homme ? Il ne fallait pas y penser. Non, ne surtout pas y penser. Ainsi, Ludmila se contenta-t-elle de tenir sa promesse, faisant ce qu’elle avait ici à faire avant de repasser par leur appartement. Hop, hop. Quelques vêtements pour Dominura. Des livres, au cas où elle doive rester là encore quelques heures. De quoi dessiner – au cas où ? Le sac de leur fils, son landau, bien sûr.

    Le chèque.
    La banque.

    Et mes pas me guident à nouveau à toi.
    Que va-t-il se passer, ensuite ?
    Que va-t-il encore nous arriver,
    Mon Amour ? ~

    Espérons seulement que le pire,
    Soit derrière nous –
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Dominura Romley
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